Chômage des diplômés: Une solution globale à notre économie serait souhaitable

14%, c’est notre chiffre de chômage, oui, à deux chiffres, et le plus haut ratio national se trouve chez ces instruits chômeurs. C’est un constat.
Le chômage des diplômés nous provoque et nous frappe là ou il fait le plus mal, du fait que nous avons misé, depuis des décennies, sur l’éducation, en créant, à la source, au fin fond du pays des universités, des lycées, des écoles … Hier étudiants aujourd’hui sans ressources, nous nous trouvons face à cette impasse, devant le problème du chômage des diplômés du supérieur, là où la Tunisie a vraiment réalisé et acquis le « miracle tunisien »…
Rechercher une solution à l’insertion des diplômés chômeurs en amont par la création de nouvelles entreprises serait une idée acceptable mais n’est que poudre aux yeux. Cette action ne peut pas prétendre résorber tous les diplômés, elle n’obtiendra aussi ses fruits que pour une courte période en raison du contexte actuel non propice aux affaires et aux transactions commerciales nous obligeant ainsi à penser à nous éloigner de cette solution encore précoce pour chercher des solutions plus globales liées à la libre entreprise et surtout à veiller à plus d’équité de l’administration dans le traitement des opportunités d’affaires. Nombreuses sont les victimes diplômées du supérieur qui ont fait faillite conséquence directe de l’administration tunisienne. Ces faillites sont liées à plusieurs facteurs mais prenez le temps de découvrir le cas de ce jeune homme I.C, 28 ans, diplômé du supérieur en informatique, qui a fermé son projet avant même de l’ouvrir. C’est une situation extraordinaire qui prouve que notre système va mal et voici son histoire : C’est une jeune entreprise dans le domaine des TIC qui a signé un contrat avec un opérateur de téléphonie, les banques l’ont suivi et lui ont emprunté de l’argent, I.C a donc acheté les équipements et a embauché des techniciens et des ingénieurs… Alors, Pourquoi a-t-il fermé son entreprise alors que tout va bien? C’est très simple. Depuis 2005, l’opérateur de téléphonie a imposé à toutes les entreprises contractantes une révision de la ristourne de 0% à 50% et c’est exactement l’année de démarrage de la nouvelle entreprise de I.C qui n’a rien vu venir, tout ce qu’il a pu entamer comme négociations par la suite sont tombés à l’eau et maintenant sa banque lui réclame, à juste titre, son argent. Pire que ça, l’opérateur de téléphonie a imposé un embargo sur toutes les factures contre la signature de cette nouvelle convention. Cette insolence a valu, bonnement et simplement, la faillite de tout un secteur, et, bien entendu, I.C aussi qui a démarré sa vie professionnelle accompagné de procès et d’huissiers de justice. Vous voulez des nouvelles de I.C ? Il est redevenu chômeur car il n’a pas oublié qu’il avait signé avant de démobiliser les fonds prêtés sur un engagement sur l’honneur devant le délégué de sa circonscription de ne pas travailler que sur son projet…
Nedhir AZOUZ

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